A quelle réduction d'impôt a-t-on droit quand on aide son enfant à se loger ?

Aider son enfant étudiant à se loger peut être coûteux, mais plusieurs dispositifs fiscaux existent pour alléger cette charge. Les parents peuvent bénéficier de déductions dans le cas d'un hébergement à domicile ou de mise à disposition d'un bien inoccupé, verser une pension alimentaire déductible dans certaines limites, et faire des dons d’argent exemptés de droits jusqu’à 100 000 €. Ces solutions permettent de soutenir financièrement son enfant tout en optimisant sa fiscalité.
Aider son enfant à se loger, que ce soit chez soi ou dans un logement étudiant, peut représenter une charge financière importante. Heureusement, plusieurs dispositifs fiscaux existent pour les parents qui souhaitent aider leur enfant étudiant à se loger. Découvrons ensemble les solutions pour soutenir son enfant tout en optimisant votre fiscalité.

1 / Les déductions fiscales pour l’hébergement de votre enfant chez vous

Si votre enfant est majeur, étudiant, et réside sous votre toit, vous pouvez bénéficier d’une déduction forfaitaire sur vos revenus.

Pour cela, 2 conditions doivent être réunies :
- votre enfant ne doit pas être rattaché à votre foyer fiscal pour l'impôt sur le revenu ;
- il doit avoir des revenus insuffisants.

Pour la déclaration 2024 des revenus perçus en 2023, vous pouvez déduire de votre revenu global la somme forfaitaire de 3 968 € par enfant au titre du logement et de la nourriture, sans nécessité de justificatifs. Attention cependant si votre enfant n'est pas hébergé à votre domicile toute l'année : l'abattement devra alors être calculé au prorata du temps passé à la maison.

Les autres dépenses éligibles, telles que les frais de scolarité ou de santé, peuvent également être déduites pour leur montant réel et avec justificatifs, dans la limite de 2706 € par enfant et d’un plafond global de déduction pour l’aide alimentaire de 6 674 € (3968 + 2706) par enfant.

Bon à savoir : le montant de la déduction est doublé si vous subvenez seuls aux besoins de votre enfant qui est :
- marié / pacsé ou chargé de famille (ses beaux-parents ne doivent alors pas subvenir à l'entretien du couple) ;
- divorcé ou veuf et chargé de famille.

2 / La mise à disposition d'un logement étudiant pour votre enfant

Si vous êtes propriétaire d’un logement inoccupé, vous pouvez bien évidemment le mettre à la disposition de votre enfant étudiant. Dans ce cas, en tant que propriétaire d'un bien immobilier inoccupé, vous avez en fait deux options :
  • Vous conservez la jouissance du bien et logez votre enfant sans percevoir de loyer :
Dans ce cas, aucun revenu foncier n’est perçu ou imposé. En revanche, les charges ne sont pas déduites de votre déclaration d’impôts.
L’enfant logé peut continuer à faire partie du foyer fiscal des parents bailleurs, si la location ne relève pas d’un régime de défiscalisation Pinel.
  • La donation d’usufruit temporaire :
Vous pouvez également choisir de transférer l’usufruit de votre propriété à votre enfant pour une durée déterminée. Concrêtement cela signifie que vous donnez à votre enfant la jouissance de votre résidence pour un laps de temps que vous définissez, en général pour la durée de ses études. Cette solution est particulièrement avantageuse si vous êtes assujetti à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). En effet, cette approche permet de sortir le bien de votre patrimoine taxable et de le faire entrer dans celui de votre enfant, souvent non-imposable.

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3 / Le versement d'une pension alimentaire

Vous êtes parent d’un enfant majeur qui poursuit ses études et ne loge pas à votre domicile ? Vous pouvez alors choisir d'aider votre étudiant en lui versant une pension alimentaire. Vous pouvez en fait déduire les dépenses engagées pour sa scolarité, sa nourriture, sa santé ou son loyer. Une déduction d'impôt à connaitre concernant le logement étudiant !

Le plafond de déduction est fixé à 6 674 € par enfant. Vous devez alors garder tous les justificatifs des dépenses. Et ce montant peut être doublé si votre enfant a lui-même une famille à charge. Par ailleurs, en cas de parents imposés séparément, chacun des parents peut déduire ses dépenses dans la limite de ces plafonds.

Dans ce cas, votre enfant ne doit plus être rattaché à votre foyer fiscal, ce qui revient à perdre un demi-part supplémentaire (ou une part entière dans le cas des parents avec trois enfants à charge). Et votre enfant majeur doit faire sa propre déclaration dans laquelle il indique comme revenu la pension que vous lui versez... Mais le calcul peut être intéressant : en effet dans bien des cas, la déduction fiscale liée à l’aide alimentaire peut être supérieure à celle que vous pouvez obtenir avec le quotient familial. Tout dépend de vos revenus et de ceux de l'enfant concerné. Pour choisir la solution la plus avantageuse, un calcul précise devra être fait. Pour être sûr de ne pas se tromper, le mieux est de réaliser des simulations : simulateur de l’Administration.

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4 / L'aide à l'investissement immobilier

Enfin, si votre enfant étudiant envisage d'acquérir sa résidence principale, vous pouvez l’aider par un don de somme d’argent, exempté de droits jusqu’à 100 000 €. Une exonération d'impôt dans la limite des dons faits sur une période de 15 ans par la même personne au même bénéficiaire. Cette pratique est inscrite à l’article 894 du Code civil. En tant que donateur, vous devez être sain d’esprit, avoir la capacité juridique de gérer vos biens et avoir plus de 16 ans. Le bénéficiaire doit quant-à lui reconnaitre "expressément" le don, par exemple en rédigeant une lettre acceptant cette donation d’argent pour un achat immobilier.

Si vous avez moins de 80 ans et que le bénéficiaire de la donation est majeur, vous pouvez par ailleurs lui donner en plus 31 865 € au titre du don de somme d’argent. Cette exonération est limitée à 31 865 € versés en une ou plusieurs fois sur une période de 15 ans par un même donateur à un même bénéficiaire.

Un ensemble de dispositifs fiscaux qui représentent une réelle opportunité pour les parents souhaitant accompagner leur enfant enfant dans sa transition vers l’autonomie tout en optimisant leur fiscalité !