Observatoire LocService de la colocation 2022 : Une solution plébiscitée par les étudiants

Comme chaque année, LocService.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, dresse un état des lieux du marché de la colocation en France à l’heure où les étudiants poursuivent leurs recherches de logement pour la rentrée 2022. Comment ont évolué les loyers ? Quel sont les profils des colocataires ? Quelles sont les villes les plus tendues ? La demande est-elle au rendez-vous après la crise sanitaire ? Retrouvez tout ce qu’il faut savoir sur le marché de la colocation en France en 2022 dans cette étude.

439 €, le loyer moyen d’une chambre en colocation

Sur l’échantillon d’offres analysé par LocService.fr, le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élève à 439 € charges incluses au niveau national, en très légère baisse par rapport à la même étude réalisée l’année dernière. La colocation confirme ainsi son statut de moyen le plus économique pour se loger : pour un studio en location classique, il faut en moyenne débourser 556 € soit 27 % plus cher !

Il y a bien entendu de fortes disparités selon les secteurs. En province, le loyer moyen en colocation est de 394 € contre 544 € en Ile-de-France, et 711 € à Paris. Dans tous les secteurs, on constate une quasi-stagnation des loyers moyens.

Les villes où trouver une colocation est le plus difficile

66 % des recherches de colocation ciblent la province, 34 % l’Ile-de-France. Comme sur le marché de la location classique, la part de la province continue d’augmenter dans celui de la colocation : +4 points en un an, +8 points depuis deux ans. Parmi les candidats intéressés par la région parisienne, 14 % ciblent la grande couronne, 26 % la petite, et 60 % Paris.

LocService a dressé un top 5 des grandes villes dans lesquelles le marché est le plus tendu en colocation. A l’instar de l’année dernière, La Rochelle, ville très étudiante, truste la première place avec presque 11 demandes par offre. C’est ensuite Paris qui vient se classer en second (9,5 demandes par chambre), puis Lyon en troisième (8,2 demandes par chambre). Rennes et Metz viennent compléter ce classement avec respectivement 6,9 et 5,9 demandes par chambre.

A l’inverse, Saint-Etienne est la ville la plus « facile » pour les candidats : on y compte presque 2 chambres pour 1 demande.

Comment recherchent les candidats à la colocation ?

Dans 87 % des cas, les recherches se font individuellement (une personne par recherche). Les recherches faites pour 2 chambres simultanées concernent 10 % des cas. D’après l’étude des souhaits des colocataires, il ressort que la taille idéale d’une colocation est de 3 personnes.

La grande majorité des recherches (77 %) sont pour une durée indéterminée, alors que 21 % concernent des durées inférieures à un an.

Concernant les critères de sélection, certains se révèlent plus importants que d’autres. Ainsi seuls 8 % exigent d’être entre étudiants, 1 % entre couples, 1 % dans une colocation avec enfants (notamment pour les familles monoparentales). Cependant, les animaux et les fumeurs sont refusés dans 14 et 22 % des cas.

L’âge des colocataires est un critère plus déterminant. 27 % des candidats déclarent rechercher des profils de moins de 30 ans, et seul un candidat sur quatre accepte des profils ayant plus de 50 ans. Ces paramètres n’évoluent pratiquement pas depuis l’année dernière.

Bien que la majorité (89 %) des recherches soit mixte, les femmes sont plus nombreuses à rechercher des colocations du même sexe : 20 % des femmes ciblent uniquement des colocations entre femmes, alors que seuls 3 % des hommes exigent une colocation 100 % masculine.

Le profil des candidats à la colocation

Bien que la colocation ne soit pas réservée aux étudiants (35 % des candidats sont actifs, 4 % sont retraités ou sans activité), la part des étudiants parmi les candidats ne cesse d’augmenter : ils représentent aujourd’hui 61 % des demandeurs, contre 58 % l’année dernière. En 2019, lors de la première édition de cet observatoire, ils n’étaient que 52 % ! Un signe sans doute des difficultés croissantes que rencontrent les étudiants pour trouver un logement disponible et abordable.

Toutes catégories confondues, les candidats colocataires disposent (eux ou leur garant) en moyenne de revenus équivalents à 1.890 € mensuels et leur âge moyen est de 27 ans. 80 % ont moins de 30 ans, 5 % plus de 50 ans.

Lorsque les candidats sont interrogés sur les avantages qu’ils préfèrent dans le concept de la colocation, ceux qui ressortent le plus sont (choix multiples possibles) :

  • Rencontrer de nouvelles personnes (76 %)
    • Réduire mon budget (47 %)
    • Profiter d’un logement plus grand (28 %)

On se rend ainsi compte de l’importance de l’aspect social, mais aussi de celle de la plus grande surface disponible alors que ce choix n’était pas dans le top 3 avant les confinements successifs. Un sondage similaire concerne les choses qu’ils détesteraient le plus dans une colocation, les 3 propositions arrivant en tête sont :

  • Un logement sale (67 %)
    • Que la chambre soit visitée en leur absence (58 %)
    • Que ce soit toujours le même qui fasse la vaisselle (31 %)

Rappelant le fameux film l’Auberge Espagnole, les colocations n’ont aucun mal à être multilingues : ainsi, outre le français, les langues les plus parlées au sein des colocations sont l’anglais (72 %), l’espagnol (24 %) et l’allemand (9 %).

Qui sont les garants des colocataires ?

Beaucoup de propriétaires favorisent encore les garants physiques. Sans surprise, la famille assure donc dans 79 % des cas le rôle de garant. D’autres colocataires (7 %) se tournent vers la garantie Visale d’Action Logement alors que 8 % ne disposent d’aucun garant.

Richard Horbette, le fondateur de LocService.fr, conclut : « Après la contraction du marché que nous avions remarquée l’année dernière suite à la crise sanitaire, la colocation semble reprendre des couleurs en France : nous recensons environ 20 % de demandes en plus par rapport à notre Observatoire 2021. De manière globale, les étudiants semblent prendre de plus en plus d’importance dans le marché de la colocation grâce aux loyers qui semblent échapper pour le moment aux hausses qui touchent le locatif traditionnel. Si la tension du marché est redevenue élevée à Paris, la demande a globalement tendance à basculer de l’Ile-de-France à la province. On constate par ailleurs que pour une bonne entente entre colocataires, certains critères restent importants : notre concept permet justement aux candidats d’être mis en relation uniquement avec des particuliers qui disposent d’une offre compatible avec leur profil. Malgré le rush des demandes d’étudiants de cet été nous disposons encore de près de 42.000 chambres en colocation. Ces chambres sont proposées, sans frais d’agence, par des bailleurs particuliers ou des colocataires déjà en place qui libèrent une chambre.».

>>> Consulter l’infographie complète de cette étude <<<

Méthodologie : Etude réalisée à partir des données issues exclusivement de LocService.fr, à partir d’un échantillon d’environ 14.000 offres et demandes de colocation déposées sur le site sur les 12 derniers mois.

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