L’observatoire Clameur a sorti une nouvelle étude sur l’état du marché locatif français au mois de mai 2016 et son évolution vis-à-vis des années précédentes. Avec une mobilité résidentielle en hausse qui fait grimper la demande, une baisse de la vacance locative, un meilleur effort d’entretien et des loyers qui ont augmenté en moyenne de 0,6 % sur les 5 premiers mois de l’année, Clameur évoque une « reprise d’activité du marché locatif privé ».
Une mobilité résidentielle qui se renforce
La reprise d’activité du marché locatif constatée depuis l’été 2014 continue de se confirmer : la mobilité s’établit maintenant à 30,8 %, c’est-à-dire un niveau « très largement supérieur à celui des années récentes » selon Clameur. Les raisons invoquées : une vitalité de la démographie, la reprise économique, et le redressement du moral des ménages aidé par les conditions très favorables à l’accession (crédit, aides).
Cette augmentation de la mobilité s’accompagne mécaniquement d’une baisse de la vacance locative, qui s’établit pour 2016 à 111,9 points (base 100 en 2008) contre 123,4 points l’année dernière.
Une augmentation (relative) des loyers dans la majorité des grandes villes
Dans 60 % des grandes villes françaises de plus de 146 000 habitants, les loyers ont augmenté par rapport à l’année dernière. Les « championnes » de la progression sont Le Mans (+1,6 %), Le Havre (1,4 %) et Grenoble (+1,3 %). Dans la capitale, l’augmentation n’a été que minime : +0,1 %. En revanche les loyers stagnent à Lille, et baissent dans des villes comme Montpellier, Toulouse ou Nantes. La plus grosse dégringolade concerne Reims avec une évolution de -2,3 %.
Cependant, si on prend du recul et que l’on compare l’évolution par rapport à 2011, dans 70 % de ces villes la hausse a été moins forte que l’inflation, ou très légèrement plus forte dans 15 % des cas. En élargissant le panel à l’ensemble des villes de plus de 100 000 habitants, les loyers baissent depuis le début de l’année 2016 dans 41 % d’entre elles, et ils stagnent ou ne progressent que très légèrement au-dessus de l’inflation dans 25.6 % de ces villes. C’est à Brest que les loyers ont le plus reculé : -4,2 %.
Ce sont les grands logements (5 pièces et plus) qui connaissent la plus forte augmentation de loyer en glissement annuel : + 1,5 %. Au contraire, les studios et T1 sont ceux qui ont le moins progressé avec seulement + 0,1 %.
Les propriétaires entretiennent mieux leurs logements
Voici un domaine dont la courbe avait bien besoin d’être inversée, elle aussi : celui de l’effort d’amélioration et d’entretien des logements. En chute depuis 2013 à cause des loyers qui faisaient de même, cet effort connaît un regain en 2016 avec 16,3 % (le nombre de relocations après travaux). L’année dernière, il était à 12,9 %. Cependant, il y a encore du chemin à faire pour retrouver le niveau de 2013 qui culminait à 30,6 %.