Voici une nouvelle qui devrait donner le sourire aux propriétaires, y compris les propriétaires-bailleurs : MaPrimeRenov’, l’aide de l’Etat pour la subvention des travaux d’économie d’énergie, va bientôt être élargie à tous les propriétaires sans conditions de revenus. L’occasion ou jamais de faire un geste à la fois pour le climat et pour votre portefeuille !
Qu’est-ce que MaPrimeRenov’ ?
Pour rappel, MaPrimeRenov’ est le nom du nouveau dispositif d’aide financière pour les propriétaires réalisant des travaux de performance énergétique. Lancée le 1er janvier 2020, elle fusionne le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) avec l’aide de l’Anah « Habiter mieux agilité » pour plus de simplicité. Pendant l’année 2020, elle s’adresse seulement aux propriétaires occupants et dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond, avec une majoration pour les revenus très modestes. Le CITE, lui, est maintenu temporairement en 2020 pour les ménages exclus de MaPrimeRenov’.
Ce qui change en 2021
A partir du 1er janvier 2021, MaPrimeRénov’ sera ouverte à tous les propriétaires, quels que soient leurs revenus (même les plus aisés), y compris les propriétaires de biens en location. C’est ce qu’a annoncé Emmanuelle Wargon, actuelle ministre du Logement, ministre de la Transition énergétique avant le récent remaniement, dans un entretien au Figaro le 24 juillet. MaPrimeRénov’ sera aussi accessible aux copropriétés et aux bâtiments publics. Quant au CITE, il disparaîtra totalement. Le budget devrait ainsi passer de 800 millions d’euros à près de 2 milliards, à préciser cependant dans le projet de loi de finances.
Le gouvernement confirme ainsi sa volonté de faire la chasse aux passoires énergétiques, c’est-à-dire les logements notés F ou G dans leur DPE. Il s’agit là en effet non seulement d’un moyen d’agir contre les émissions de gaz à effet de serre (beaucoup de bâtiments sont encore chauffés aux énergies fossiles), mais aussi d’apporter un coup de pouce au secteur du bâtiment affecté par la crise sanitaire. De plus, malgré l’attractivité de cette subvention, les objectifs de réalisations sont loin d’être atteints : fin juillet, seules 25.000 primes ont été acceptées pour un objectif initial de 200.000 en 2020.