Compte-rendu du dernier rapport CLAMEUR en date du 5 septembre 2017. Selon cet observatoire, les loyers continent de progresser moins vite que l’inflation au niveau national, voire de baisser dans bon nombre de grandes villes françaises. La conjoncture plutôt morose du marché locatif privé semble profiter aux locataires au niveau des prix, mais s’avère néfaste sur le plan de l’entretien des logements.
Les loyers baissent légèrement depuis l’année dernière
Conséquence du repli de l’activité locative en France, soit -4.0 % à fin août ? Sans doute. Selon l’observatoire CLAMEUR, les loyers baissent de -0,6 % en glissement annuel, alors que le rythme de l’inflation a nettement rebondi depuis un an.
Cependant, il y a des différences selon les types de logement : plus la surface est grande, plus la baisse est prononcée. Alors que les studios n’accusent que 0,1 % de baisse de loyers, les T4 affichent une baisse de -1,2 %.
Dans 9 grandes villes sur 10, les loyers progressent moins que l’inflation
La pertinence des encadrements des loyers remise en question
Depuis 2011, les loyers lors des relocations (changement de locataire) baissent en moyenne de 0,1 % par an. Dans la quasi-totalité des grandes villes concernées par l’encadrement des loyers à la relocation, les loyers ont baissé entre deux locataires (de 1.3 % sur Lille , de 1.2 % sur Marseille, …).
Cette tendance baissière se constate dans la quasi-totalité des départements, avec même des chutes supérieures à -3 % dans 6 départements dont le marché n’est pas tendu (donc pas encadré). A partir de ces constats, l’étude invite à « ne pas confondre efficacité des dispositifs d’encadrement des loyers et conséquences de l’atonie de la demande et de ses difficultés budgétaires« . Autrement dit, le marché a tendance à s’auto-réguler dès que la demande n’est pas au rendez-vous.