L’Observatoire Clameur vient de publier sa nouvelle édition pour faire un état des lieux du marché locatif français à la fin août 2016. La reprise d’activité, matérialisée par le taux de mobilité résidentielle, atteint des sommets. Quant aux loyers, ils ont augmenté de 0,5 % par rapport à l’année précédente.
Le meilleur taux de mobilité depuis près de vingt ans
A en croire Clameur, l’activité locative française bat son plein. Le nombre de nouvelles locations ou de relocations a augmenté de 4 % sur les huit premiers mois de l’année, et il augmentait déjà l’année dernière. Ainsi le taux de mobilité résidentielle (c’est-à-dire le taux de logements qui changent de locataire) atteint 31,5 % alors que le précédent record était de 30,8 % en 2004.
Ce regain d’activité concerne toute la France, seul le Limousin est en recul. Du côté de la capitale, la mobilité, beaucoup plus fragile en raison de la forte tension locative, ne se redresse que depuis le printemps dernier et se situe à 19,3 %.
Quelle augmentation des loyers ?
En moyenne en France, ils ont augmenté de 0,5 % sur les huit premiers mois de 2016. Cependant, en prenant un peu de recul, depuis 2007 la hausse des loyers se situe en moyenne sous l’inflation.
Cette augmentation touche surtout les logements 2 pièces et les très grands logements (5+ pièces). A contrario, les studios et T1 voient leur loyer stagner.
Parmi les grandes villes, le top 3 des hausses de loyers en 2016 revient à :
- La Havre : +1,2 %
- Marseille : +0,8 %
- Bordeaux : +0,8 %
Le top 3 des baisses est pour :
- Reims : -2,9 %
- Saint-Etienne : -1,4 %
- Nantes : -0,9 %
Concernant Paris, la hausse des loyers continue de ralentir : alors qu’elle était de +5,4 % entre 1998 et 2006, elle n’est plus que de +0,3 % en 2016.
Ces autres indices qui confirment la reprise
Traditionnellement dans ses études, Clameur fait le point aussi sur 2 indicateurs qui montrent sous un autre angle la santé du marché locatif français :
- l’effort d’amélioration et d’entretien des logements : après une forte chute en 2013, la tendance s’inverse et repart (légèrement) à la hausse
- la vacance locative : la baisse entamée depuis l’année dernière se poursuit, ce qui est une bonne nouvelle pour les propriétaires, et on retrouve un niveau équivalent à 2012-2013. La période de vacance moyenne reste tout de même à 5 semaines, ce qui représente une perte de 3% des loyers perçus.