C’est le quotidien LeParisien-Aujourd’hui en France qui, grâce à une enquête parue le 14 juin dernier, a révélé le phénomène : dans les zones où la demande locative est fortement supérieure à l’offre, tous les moyens sont bons pour favoriser une candidature, et les pots-de-vin semblent être de plus en plus fréquents entre les candidats locataires et les agences immobilières.
Si beaucoup d’agents immobiliers multiplient à outrance les demandes de garanties financières, certains d’entre eux n’hésitent pas à proposer d’appuyer une candidature en échange d’une « enveloppe » : généralement un versement en liquide de l’ordre de 500 à 1000 euros, voire un doublement des honoraires. Une situation qui vient s’ajouter au phénomène des loyers excessivement élevés, mais qui perdure car les locataires n’ont souvent pas le choix. Il arrive même que ces derniers soient eux-mêmes à l’initiative de cette démarche, déterminés à trouver absolument une location.
Le versement de dessous-de-table est d’autant plus pervers que cela ne garantit pas au locataire d’être sélectionné. Et inutile de préciser que dans ce cas, aucun remboursement ni recours en justice n’est possible…
Interrogé sur ce problème, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), René Pallincourt, estime que ces pratiques ne sont pas très répandues mais concède que «cela existe sûrement davantage à Paris, où certains quartiers sont très demandés et où l’on trouve énormément de candidats pour peu d’offres». Pris sur le fait pour les besoins de l’enquête, un professionnel de l’immobilier assure que « plein d’agences et de locataires le font. […] S’ils veulent faire la différence entre quinze dossier, proposer cela à l’agent immobilier peut être une solution ». Selon lui, « le marché de la location à Paris est devenu tellement dur que ce phénomène des dessous-de-table existe bel et bien ».
Bien que cette enquête ait été publiée très récemment, les pots-de-vin dans l’immobilier ne sont certainement pas nouveaux, que ce soit dans l’achat ou la location. On peut même se demander si le projet d’encadrement des loyers, initié par la ministre du Logement Cécile Duflot, n’entraînera pas une recrudescence de ce problème de corruption.
L’avantage de la location de particulier à particulier est justement d’éviter de passer par une agence immobilière, et donc d’être confronté au phénomène des pots-de-vin. Vous cherchez un logement à louer sur Paris ? Inscrivez-vous sur LocService et recevez des offres de locations de particuliers !