Une étude de la FNAIM Grand Paris fait apparaitre une récente hausse spectaculaire des frais de copropriété dans la capitale. Les charges de copropriété auraient ainsi augmenté de près de 7 % en 2021 à Paris ! Une envolée qui a de quoi inquiéter les propriétaires parisiens qui craignent le pire pour 2022 et 2023. Comment s’explique t-elle ? Et à quoi s’attendre pour la suite ?
Une envolée des charges de copropriété en 2021
Depuis une dizaine d’années, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) du Grand Paris étudie l’évolution des charges de copropriété à travers un Observatoire annuel. Et l’observatoire publié cette année est assez alarmant pour les propriétaires parisiens.
Cette étude est basée sur l’étude des frais de copropriété de plus de 100 000 lots (soit près de 3 724 immeubles), soit 15 % du total des lots de copropriété à Paris (1,2 million d’habitants vivent en copropriété à Paris). Et le constat est sans appel : on assiste bel et bien à une flambée des frais de copropriété dans la capitale. Les charges payées s’élèveraient ainsi à plus de 38 €/m² en 2021. Soit plus de 2159 € annuel en moyenne par lot.
Cette hausse s’explique notamment par l’augmentation historique des prix de l’énergie depuis plusieurs mois. C’est en effet le poste concernant la partie chauffage, énergie et combustibles qui a le plus augmenté en 2021 avec une hausse de plus de 19 %. En deuxième position des charges ayant le plus augmenté, on retrouve les frais de maintenance (+ 11,1 %) et l’eau (+7,6 %). Malgré ces hausses, on n’observe cependant pour le moment pas d’augmentation des impayés mais les choses pourraient changer en 2022 et 2023…
Une hausse qui ne semble pas près de s’arrêter
En effet, il faut s’attendre à une augmentation des charges encore plus élevée en 2022, en particulier pour les copropriétés chauffées en collectif. Soit environ 20 % des copropriétés parisiennes. En cause : les contrats d’énergie qui arrivent à échéance vont voir leurs tarifs revus à la hausse.
Par ailleurs, malgré les mesures prises par le gouvernement pour limiter l’augmentation des tarifs, certaines copropriétés risquent de manquer de trésorerie pour faire face aux lourdes factures qui s’annoncent. Car il est important de rappeler que même pour les copropriétés qui bénéficient du bouclier tarifaire, les remboursements peuvent être perçus avec un décalage de 5 mois.
Le risque principal de cette envolée historique des charges est un report des travaux nécessaires à l’entretien des logements. Et cela d’autant plus qu’avec l’inflation, les travaux vont coûter de plus en plus cher. Les copropriétaires vont donc être amenés à faire un arbitrage qui donnera certainement la priorité au paiement des charges. La rénovation énergétique risque dans ce contexte de ne pas être la priorité des ménages…