C’était une des annonces faites par Manuel Valls dans son plan de relance du logement : pour l’instant, l’encadrement des loyers prévu par la loi Alur votée en mars 2014 sera limité à Paris à titre expérimental, faute de moyens pour le mettre en œuvre à plus grande échelle. Mais les villes de Lille et Grenoble demandent à appliquer elles aussi ce dispositif pour réguler les loyers.
Dans un communiqué de presse diffusé samedi 30 août, Martine Aubry, maire de Lille ainsi que la députée PS du Nord Audrey Linkenheld, qui fût rapporteure de la loi Alur à l’Assemblée nationale, rappellent que la ville de Lille est « malheureusement reconnue comme la troisième ville la plus chère de France. (…) Nous demandons que, comme Paris, Lille et d’autres villes volontaires bénéficient de l’encadrement des loyers prévu par la loi Alur dans le respect de l’engagement 22 de François Hollande ». Audrey Linkenheld a déclaré : « Le fait que l’on n’encadre que Paris est incompréhensible au regard du marché immobilier français et de la situation dans un certain nombre de territoires où les loyers dépassent les moyens de beaucoup de personnes« .
Martine Aubry reconnaît que les conditions techniques ne sont effectivement pas rassemblées pour étendre l’encadrement des loyers à tout le territoire, mais que la ville de Lille est déterminée à faire aboutir ce travail. Selon Audrey Linkenheld, le travail préalable d’évaluation des loyers dans l’agglomération du Grand Lille est déjà bien avancé et il faudra environ six mois pour l’achever, en concertation avec les collectivités, les professionnels de l’immobilier et l’Agence départementale d’information sur les logements (Adil).
Même son de cloches pour Grenoble : aujourd’hui, le président de la communauté d’agglomération grenobloise, Christophe Ferrari, a déclaré lui aussi qu’il souhaitait expérimenter l’encadrement des loyers, trouvant ce mécanisme « extrêmement intéressant ».