Avec un déconfinement annoncé à partir du 11 mai, les activités et déplacements liés aux transactions immobilières reprennent petit à petit. Dans le cadre d’une mise en location d’un logement, les visites sont une étape cruciale. Mais comment les organiser en respectant les consignes sanitaires et la réglementation ?
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Peut-on se déplacer à plus de 100 km pour visiter un logement ?
[Mise à jour 25/05/2020] Oui, les déplacements au-delà de 100 km et hors du département d’origine sont autorisés pour toutes les démarches indispensables liées à la location d’un logement, dont les visites et les déménagements comme en atteste ce communiqué du ministère. Jusqu’au 22 mai, ce point n’avait pas été éclairci.
Il ne faut cependant pas hésiter à avoir recours au principe de la visite virtuelle qui évite non seulement de prendre des risques (le virus est toujours présent), mais aussi vous fera économiser du temps et de l’argent.
Penser à bien se synchroniser avec le locataire en place
Rappelons d’abord ce que la loi exigeait déjà avant le confinement lorsque les visites doivent se faire quand le logement est occupé. En prévision de la vente du logement ou d’un changement de locataire, le locataire en place doit permettre au bailleur d’accéder au logement pour organiser les visites. Ce dernier ne peut cependant pas imposer qu’elles aient lieu les dimanches et les jours fériés, ni qu’elles excèdent une durée de deux heures pendant les jours ouvrables.
Pour faire les choses en bonne entente, il convient que le propriétaire s’entende au préalable avec le locataire sur les plages horaires disponibles. Pour plus de souplesse, il peut aussi demander l’autorisation (écrite de préférence) au locataire pour faire visiter le logement en son absence. Bien entendu, il reste strictement interdit au bailleur de pénétrer dans le logement sans l’accord du locataire.
Donner un maximum d’informations aux candidats avant qu’ils se déplacent
L’enjeu de l’après-confinement sera d’éviter la reprise de la pandémie en limitant autant que possible les déplacements et les rencontres physiques. Dans ce but, il est important que les candidats locataires ne se déplacent pas pour rien. Avec les technologies actuelles, ces derniers peuvent se faire une idée très précise du logement et de son environnement avant de décider de le visiter physiquement. En plus d’un descriptif textuel le plus exhaustif possible (n’hésitez pas à mentionner les points faibles de votre bien, c’est aussi une manière de filtrer les candidats), pensez à envoyer des photographies de qualité, et pourquoi pas une vidéo de visite virtuelle. Pour une meilleure interactivité, vous pouvez même envisager de faire la visite en direct par appel vidéo (via Whatsapp ou Messenger par exemple), ce qui permet de répondre aux questions plus rapidement. Notez qu’il peut être pertinent de confier cette tâche au locataire en place s’il est d’accord : il connaît le logement et son environnement déjà par coeur. Par ailleurs, en fournissant l’adresse du logement (ou a minima le nom de la rue), les candidats pourront, grâce à des outils tels que Google Maps, se rendre compte du quartier, de la proximité des commodités et des transports, et celle des éventuelles nuisances.
Pour éviter au maximum les échanges, les propriétaires peuvent également inciter les candidats à déposer leurs pièces justificatives dans un service de dossier locataire en ligne, à l’instar de ce qui est proposé gratuitement aux locataires sur LocService.fr.
N’oubliez pas que LocService vous aide à trouver gratuitement un locataire sérieux et solvable sans avoir à diffuser vos coordonnées. Grâce à notre système de mise en relation inversée, vous pouvez présélectionner les candidats que vous allez contacter, afin d’optimiser vos visites et de réduire les déplacements inutiles. Pour vous inscrire en tant que propriétaire, cliquez ici.
Les précautions à prendre une fois sur place
Première recommandation : éviter autant que possible les visites groupées, favoriser les visites individuelles. En plus d’être plus agréables pour le candidat, elles minimisent les occasions de contact. Si plusieurs candidats sont convoqués au même créneau horaire et doivent attendre leur tour, patientez de préférence à l’extérieur et non dans les parties communes. Concernant l’horaire justement, si possible choisissez une créneau en dehors des heures de pointe afin de ne pas contribuer à la saturation des transports. Par ailleurs, prévoir une visite la plus courte possible, sans s’attarder sur les points non-essentiels ; il vaut mieux attendre de regagner l’extérieur pour prendre le temps de discuter tranquillement.
En tout logique, sera nécessaire que le bailleur et les candidats portent un masque, et que du gel hydroalcoolique soit proposé pour se désinfecter les mains avant d’entrer dans les lieux. Dans tous les cas, la fameuse distance d’un mètre devra être respectée autant que possible, et bien sûr aucune poignée de mains ni embrassade. Demander aux visiteurs de ne rien toucher dans le logement, et les portes, poignées ou boutons d’ascenseurs utilisés devront être désinfectés à la fin (même si le visiteur porte des gants). Si la visite se fait dans un logement occupé, il peut être plus prudent de demander à se déchausser avant d’entrer.
Bonjour je suis locataire et ma maison et mal isolé mon propriétaire ne veut rien faire que dois-je faire cordialement Mr labastugue Didier
Bonjour,
Un logement doit répondre aux critères de décence fixés par la loi, notamment en matière d’isolation thermique et d’efficacité énergétique. Si votre logement est mal isolé au point de provoquer un inconfort important ou des factures d’énergie excessives, votre propriétaire a l’obligation de réaliser les travaux nécessaires pour garantir un logement décent (article 6 de la loi du 6 juillet 1989).
Voici les démarches à suivre :
1. Notifier le problème par écrit : Envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception à votre propriétaire, décrivant le problème et demandant une intervention. Vous pouvez inclure des preuves, comme des factures de chauffage élevées ou des rapports d’expertise si vous en avez.
2. Faire appel à la mairie ou à un expert : Si le propriétaire refuse d’intervenir, vous pouvez contacter la mairie ou faire appel à un service d’hygiène et de sécurité qui pourra constater le problème et intervenir.
3. Saisir la commission départementale de conciliation (CDC) : En cas de désaccord persistant, cette instance peut aider à trouver une solution amiable.
4. Action en justice : Si toutes les démarches amiables échouent, vous pouvez saisir le tribunal d’instance pour obliger votre propriétaire à effectuer les travaux.
Nous vous recommandons de conserver toutes les traces écrites de vos démarches.
Cordialement,