Une récente étude du réseau ANIL/ADIL nous éclaire sur les niveaux de revenus des propriétaires bailleurs en France, et confirme que la plupart ne sont pas des ménages particulièrement riches. Ainsi, un peu plus de la moitié d’entre eux déclarent gagner moins de 46.000 € par an. D’autres chiffres-clés intéressants sont révélés dans cette étude, comme le nombre moyen de biens possédés, s’ils ont bénéficié de défiscalisation, combien gèrent eux-mêmes leur location,… Tour d’horizon.
Les revenus des propriétaires-bailleurs
Au cours du formulaire auquel ont répondu 2155 propriétaires-bailleurs dans l’enquête que nous analysons ici, il leur a été entre autres demandé à quelle tranche de revenus ils appartenaient. Voici la répartition des réponses :
On s’aperçoit donc que 54 % déclarent gagner moins de 46 000 € par an, loin du cliché du propriétaire très riche que l’on peut parfois se faire. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui comptent sur les revenus locatifs pour améliorer leur retraite : 40 % des répondants à l’enquête étaient des retraités. Parmi les actifs, il y a tout de même une surreprésentation des cadres et professions supérieures, qui composent 22 % des bailleurs, alors que les ouvriers et agriculteurs ne représentent chacun que 2 %. 38 % des bailleurs ne possèdent qu’un seul bien en location, mais 23 % en possèdent tout de même 5 ou plus, ce qui est déjà important, et 8 % en possèdent même 10 ou plus.
L’étude nous livre par ailleurs un chiffre que l’on n’a pas l’habitude de rencontrer : la distance moyenne à laquelle vivent les bailleurs de leurs biens. Il semble qu’une certaine proximité géographique soit privilégiée, puisque 46 % vivent à moins de 10 km de leur location, et 29 % entre 10 et 50 km. Il faut toutefois préciser que cette étude s’est faite auprès de bailleurs ayant consulté un juriste de l’Adil, donc forcément actifs dans la gestion de leur bien.
Une majorité de DPE notés D et E
Cette étude montre par ailleurs que les notes de performance énergétique les plus fréquentes sont le D (25 %) et le E (17 %), c’est-à-dire des performances jugées moyennes. Comme nous l’expliquions dans cet article, il convient toutefois de nuancer ce constat :
- les logements de petite surface, nombreux dans le parc locatif, sont structurellement désavantagés dans la notation DPE ;
- le mode de chauffage électrique à convecteurs classiques (ou « grille-pains ») est également désavantagé dans le DPE à cause d’un mode de calcul qui pénalise (injustement) l’énergie électrique. Ceci devrait d’ailleurs changer dans la réforme en cours du DPE.
On peut constater qu’il reste une part non négligeable de passoires thermiques (notes F et G), 6 % d’après ce sondage. Espérons que les aides à la rénovation énergétique aideront les bailleurs à améliorer cette note.