Propriétaires : attention à l’arnaque « à la nigériane » !

En matière de petites annonces, les tentatives d’arnaque sont fréquentes… Et le secteur de la location immobilière ne fait malheureusement pas exception ! Avec le développement des ces pratiques, les locataires en recherche de logement ont appris à repérer les annonces frauduleuses et sont aujourd’hui pour la plupart sensibilisés à ce type de fraude. Mais une nouvelle forme d’arnaque est malheureusement en train de se développer dans le secteur. Et cette fois-ci ce sont les propriétaires bailleurs qui sont ciblés ! Face à l’essor de ces arnaques de faux locataires, il convient donc que les propriétaire soient particulièrement vigilants…

« Fraude à la nigériane » : qu’est ce que c’est ?

On l’appelle fraude 4-1-9 ou « arnaque à la nigériane » en référence au Code pénal nigérian qui la sanctionne… Très répandue sur le net depuis de nombreuses années, ce type de fraude fait malheureusement toujours de nombreuses victimes.  Et le mode opératoire de la fraude est toujours le même. Une personne (à l’origine située au Nigeria, mais qui de nos jours peut se trouver n’importe où dans le monde) contacte sa victime par email et lui promet tout simplement une future grosse somme d’argent. Pour l’obtenir,  la victime doit communiquer des éléments d’identité bancaire ou faire un paiement en amont afin de permettre la réalisation du gain à venir. Des propositions reçues par email qui misent sur l’appât du gain mais prennent aussi parfois la forme d’un appel au secours visant à faire vibrer la corde émotionnelle du destinataire.

Si la méthode peut paraitre grossière, les fictions inventées étant la plupart du temps invraisemblables, le nombre de victimes continue cependant d’augmenter d’après la Répression des fraudes. Avec des conséquences souvent dramatiques.

Et les « brouteurs », le nom donné à ces cyber escrocs, ont développé avec le temps de nombreuses variantes de l’arnaque initiale. Ainsi on ne vous demandera peut être pas directement de l’argent pour débloquer un héritage ou sauver un enfant. Les scénarios sont désormais plus variés, ciblés et subtils. Gain au jeu, offre d’emploi, achat de voiture, offre de crédit ou site de rencontres, les arnaques ciblent aujourd’hui de nombreux secteurs. Pour lesquels les fraudeurs créent des profils adaptés en fonction des victimes visées.

Ces nouvelles arnaques qui visent les propriétaires

Dans le secteur de location immobilière, la fraude 4-1-9 touchait historiquement les locataires avec de fausses annonces immobilières. La plus courante consistait à demander un acompte pour réserver le logement. Mais une nouvelle variante de cette « arnaque à la nigériane » touche désormais aussi les propriétaires bailleurs… Des stratégies plus subtiles dont la plus connue est l’arnaque « au chèque au montant supérieur ».

L’arnaque « au chèque au montant supérieur »

Concrètement, le procédé est le suivant : une personne postule pour un logement, des contacts sont pris, il y a des échanges de mails. Un accord est trouvé alors que les intervenants ne se sont pas rencontrés. Tout est fait pour rassurer le bailleur : un dossier  très solide, un mail explicatif bien rédigé, et surtout une proposition de régler le dépôt de garantie ou le premier mois de loyer par chèque afin de finaliser le bail. S’exprimant souvent dans un très bon anglais, courtois, l’escroc se présente par exemple comme un professionnel étranger qui doit s’installer en France pour quelques mois dans le cadre d’une mission professionnelle.

Pour finaliser la soit-disant location, le faux locataire envoie alors au propriétaire un chèque à encaisser. Mais le chèque reçu est d’un montant supérieur au prix de la location. Se « rendant compte de sa méprise », le faux locataire demande alors au bailleur de lui rembourser la différence en prétextant que cela est plus simple et plus rapide. Et c’est à ce moment là que le piège se referme !

Le propriétaire accepte en toute bonne foi de retourner le trop-perçu : soit par virement, soit par un chèque du montant du remboursement. Sauf que, le chèque de l’escroc est rejeté quelques jours plus tard par la banque du propriétaire. Soit parce que le chèque est un faux, soit parce qu’il a été mis en opposition, soit pour défaut de provision. Malheureusement, le propriétaire a déjà adressé son remboursement… et ne peut plus récupérer son argent !

L’arnaque « au faux RIB »

Il existe également une autre variante de cette arnaque visant les propriétaires : l’arnaque « au faux RIB ». Dans ce cas de figure, le faux locataire étant à l’étranger et toute la procédure de location se déroulant à distance, l’escroc demande au propriétaire son RIB pour procéder au virement du règlement. Il lui demande également un exemplaire signé du contrat de location. Et une fois en possession du RIB et de la signature du propriétaire, l’escroc n’a plus qu’à faire une demande par courrier postal à la banque du propriétaire, en son nom bien sûr, de faire un virement, mais sur son compte à lui…

Les précautions à prendre

Face à l’essor de ce type d’arnaque, la Répression des fraudes appelle à la vigilance !  En tant que propriétaire, il est donc important de rester attentif et de prendre certaines précautions lors de votre recherche de locataires.

Et cela passe par le respect de 5 points de vigilance :

  • Vérifiez toujours l’identité de votre futur locataire au moment de la réception de ses pièces justificatives. Pour cela, utilisez tout simplement votre moteur de recherche préféré ! Il est en effet aujourd’hui très simple de faire une recherche d’image pour vérifier par exemple que la photographie d’identité n’est pas utilisée sur un site d’annonces.
  • Vérifiez également toujours l‘adresse email utilisée. L’utilisation d’une messagerie très peu connue doit vous alerter, comme par exemple protonmail, 4tmail, mail-help…
  • Restez prudent si le locataire refuse le mode de règlement proposé ou vous propose de régler plusieurs mois d’avance tout de suite…  Ces comportements atypiques doivent vous mettre la puce à l’oreille et nécessitent quelques vérifications supplémentaires.
  • Vous ne devez sous aucun prétexte envoyer des données qui permettraient l’usurpation de votre propre identité. S’il est naturel qu’un locataire puisse également se protéger d’un éventuel faux-propriétaire, vous ne devez en aucun cas transmettre une copie de votre pièce d’identité et/ou de votre RIB. Pour lever tout doute sur votre identité et l’existence de votre bien, proposez une visite et une signature du bail physique. Quitte à attendre un peu.
  • Enfin, et il est important de la rappeler, n’encaissez jamais un chèque d’un montant fantaisiste. Et le cas échéant, ne procédez pas à un remboursement sans vous assurer auparavant auprès de votre banque que le chèque ne présente aucune irrégularité et que l’argent est bien crédité sur votre compte.
Pour limiter les risques d’arnaque, utiliser un site de mise en relation inversée comme LocService est une bonne option. En effet, l’inscription sur LocSevice est payante pour les locataires ce qui limite de facto le risque d’y trouver de faux locataires. Par ailleurs, de nombreuses procédures de contrôle sont mises en œuvre afin de limiter les risques. Enfin, vous avez accès directement aux informations détaillées enregistrées par les locataires transmis. Et vous avez ainsi le temps d’étudier et de vérifier le profil de chaque candidat avant même de prendre contact avec lui. Et en cas de doute, les équipes de LocService sont à votre disposition pour répondre à toute question que vous vous poseriez.

Quels recours en cas d’arnaque ?

Malheureusement, si vous avez été victime d’une arnaque au faux locataire, il faut réagir vite mais être conscient que vous avez très peu de recours à votre disposition.

Faire opposition

En cas de doute, il faut agir très rapidement ! Si l’argent n’a pas encore été débité de votre compte, vous devez contacter au plus vite votre banque. Celle-ci pourra alors bloquer le paiement (par chèque, carte bancaire ou virement). Cela est possible à condition que l’opération soit en cours de traitement. Et que les fonds ne soient pas encore sortis du compte. Pour les virements, théoriquement un virement ponctuel SEPA est irrévocable. Mais il est possible de demander à sa banque d’annuler l’ordre de virement avant sa date d’exécution.

Le dépôt de plainte

Si vous êtes victime d’une fraude avérée, il est par ailleurs nécessaire de déposer plainte. Dans le cas d’une fraude « à la nigériane », il est malheureusement rare que le fraudeur soit identifiable. Il est alors nécessaire de porter plainte contre X, même si l’escroc se trouve à l’étranger. Bon à savoir : en cas de plainte contre X, il est possible d’enregistrer une pré-plainte en ligne. La plainte sera quant-à elle déposée auprès des services de police ou de gendarmerie. Il est alors primordial d’apporter avec vous le maximum d’éléments. Dont toutes les traces d’échanges que vous avez eus avec le fraudeur.

Nous vous invitons à rester vigilants et à transmettre cette information à toutes les personnes que vous connaissez et qui pourraient être concernées par cette pratique. Et pour vous accompagner en toute sécurité dans votre recherche de locataire, notre Service Client est à votre écoute !
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