Beaucoup de propriétaires qui n’arrivent pas à louer leur bien au prix demandé hésitent à revoir leur tarif à la baisse par crainte de voir leur rentabilité s’effriter. Est-ce un bon calcul ? Richard Horbette, fondateur de LocService.fr, a été interrogé par notre partenaire Gerer Seul sur cette question.
Selon Richard Horbette, les difficultés à trouver un locataire peuvent s’expliquer par :
- un inconvénient majeur dans le logement comme l’état général ou des nuisances ;
- une offre supérieure à la demande et des logements concurrents de meilleure qualité ;
- un loyer trop élevé.
Dans les 3 cas, le mieux est de baisser son loyer. Selon les derniers chiffres de Clameur (février 2016), la durée de vacance locative moyenne en France est de 5,7 semaines, soit une perte annuelle moyenne de 3 % des loyers perçus. On comprend donc la nécessité de relouer le plus vite possible même si cela n’apporte pas la rentabilité escomptée, plutôt que de laisser son bien inoccupé.
Cette stratégie de louer un peu moins cher a également l’avantage de fidéliser le locataire, qui sera moins tenté de déménager pour trouver moins cher ailleurs. Ceci permet de diminuer encore la vacance, de reporter les éventuels travaux de rafraîchissement, et évite au bailleur les nombreuses démarches nécessaires lors d’une remise en location : diagnostics, recherche de locataire, vérification du dossier, constitution du bail, état des lieux.
Le mieux est de baisser son loyer. NON. Car cela dévalorise votre bien aux yeux de locataires à problèmes qui se sentent tous puissants. C’est la pire des choses à faire. Aucun propriétaire ne veut de locataire à problèmes qui impose ses desideratas.
Un candidat locataire exigeait que je laisse le piano qui s’y trouvait. Véridique. Et il avait menti sur ses ressources.
Une autre voulait bloquer l’appartement sans laisser de dossier le temps qu’elle réfléchisse.
Des cas comme cela abondent.
Alors leur filer en plus carte blanche pour fixer le loyer, c’est vraiment débile.